Parler de l'art de Fréderic Lavaud, c'est parler de l'enfance, enfance durant laquelle nous prenions du plaisir à démonter et remonter nos jouets, où nous nous amusions avec des modèles réduits du monde : soldats de plomb, dinette, train électrique….
Il y a certes un peu de cela dans le travail de Frédéric, mais ne nous y trompons pas, ses sculptures ne sont ni des maquettes, ni des jouets : elles sont le fruit d'une authentique expression artistique, d'une véritable invention ; il s'agit ici de la construction d'un univers poétique, intime et personnel.
Ses sculptures partent souvent d'une petite esquisse ou d'une forme simple, elles semblent fragiles et de guingois mais ce n'est qu'une illusion : la technique est là, bien présente, les structures sont solides, les soudures impeccables.(...)
Ce qui traverse l'art de Frédéric, c'est la notion d'aventure, la notion de vertige, de danger ; c'est le délicat va et vient entre le pragmatisme (il faut bien que ça tienne) et le lâcher prise (il ne sait pas forcément où il va, se laissant porter par le hasard), et puis, n'y trouve t'on pas une certaine nostalgie ? en tous cas, à coup sûr, un évident désir d'élévation. - Bernard Loubert (extraits)