“Depuis quinze ans, je m’attèle à une entreprise de délocalisation de l’art. Mon travail est indissociable des paysages, quels qu’ils soient, territoires matériels (un quartier, un village, un campus) ou abstraits (paysage politique, culturel ou social). Portée par le concept de la résidence, ma démarche pose un double enjeu : sortir - voire libérer - l’art de ses lieux dédiés, et générer des passerelles entre des espaces ou des personnes. Une circulation de la culture, une circulation du public. A la manière d’un peintre, je crée des propositions formelles à partir d’éléments récoltés dans les paysages où j’évolue.
C’est tout un jeu de construction-déconstruction-reconstruction, qui vise à donner des propositions architecturales et environnementales révélatrices d’aspects culturels, politiques ou sociaux. Les dispositifs élaborés avec des techniques de manipulation de l’image permettent aux gens de se questionner sur leur environnement, sur leur engagement, sur leur citoyenneté. De même, quel rôle doit jouer l’artiste dans la société ? Quel espace doit-il occuper ? Il s’agit de décloisonner, de promouvoir l’art dans tous les domaines d’activités, dans tous les espaces, dans tous les paysages Partager l’art comme un (en)jeu de société”
Samuel Guillot