Sylvain Dubrunfaut vit et travaille actuellement à Ronchin.
« Sylvain Dubrunfaut peint des visages, des corps installés dans une pose à la fois quotidienne et théâtrale. Après les grands dessins biffés à la mine de plomb, qu’il a présentés en 2006 à l’église Saint-Maurice, où la théâtralité était toute entière contenue dans le regard (d’Utrillo, de Marguerite Duras à un intermittent du spectacle en marche dans la rue), il passe à la couleur, la gouache appliquée sur le papier blanc pour entourer des personnes familières dans un lieu intime où il les a arrêtées.
La peinture permet de construire la modernité d’une scène en plaçant le personnage au centre d’un décor quotidien, la cuisine, le métro, la rue. Les regards qui ne fixent pas l’artiste disent l’oubli de soi, et l’abandon à une forme moderne de mélancolie. Le cadrage qui conserve une part d’énigme et transformant une partie de la pièce (la cuisine par exemple) en tableau renforce l’impression théâtrale. Des lignes blanches, réserves du tableau, dressent aussi des horizontales et des verticales absentes. Le tableau semble inachevé, en attente de peinture, ou de vie. Ces petites marionnettes sensibles semblent attendre quelque chose… » – Laurence Boitel, Janvier 2008.